Question:
Avez-vous lu la lettre du président de la LICRA à Zemmour ?
Pauline
2010-04-02 00:24:55 UTC
Zemmour ayant fait une lettre ouverte à la LICRA, le président lui a répondu de même.

Cette lettre me semble parfaite. Qu'en pensez-vous si vous l'avez lu ?

Où l'on voit que Zemmour est malheureusement devenu un "people", c'est que la lettre a été publiée dans .... Gala !

http://fr.news.yahoo.com/75/20100401/ten-eric-zemmour-la-lettre-ouverte-qui-l-511feee.html
http://www.gala.fr/l_actu/c_est_officiel/eric_zemmour_la_licra_lui_ecrit_200781
Huit réponses:
RIA
2010-04-02 12:24:34 UTC
Bonne réponse



Mais ne faudrait-il as traiter ce petit Zemmour par le mépris qu'il mérite et suscite...beaucoup de pub pour lui non?



On dit qu'importe qu'on dise du bien ou du mal de vous. L'important est qu'on parle de vous cela vous rend célèbre et les gens ne savent plus pourquoi on a parlé de vous...voilà le nouveau "people"
anonymous
2010-04-02 07:35:08 UTC
Nous attendons avec impatience la prise de position de la Licra (et consorts) sur l'attaque des bus consécutive à l'arrestation de dealers et la nécessité (ubuesque) de faire "escorter" désormais les transports en commun dans ces zones admises comme étant de non-droit ?!!

Pourvu que Zemmour n'y fasse pas allusion ... Sans quoi on risque une nouvelle fois 3 semaines de chasse aux sorcières !!!
anonymous
2010-04-02 00:40:54 UTC
Le président de la LICRA ne s'émeut pas des paroles racistes et des appels au meurtre et à la guerre civile des rappeurs "113" , "Sniper" , "Salif" , "Ministère Amer" "Lunatic" etc, ce qui annule complètement sa crédibilité d'anti-raciste !
ARTHUR Sacré Graal
2010-04-02 00:43:51 UTC
Je regrette qu'un homme aussi estimable que le Président de la LICRA use de terme tel que "trainer en justice" sans même se rendre compte de la somme de violence suggérée par ces mots.

On va en justice pour trancher un litige , un différent, il ne s'agit pas de "trainer" ou tout autre terme violent et dégradant.

La violence commence dans les mots avant de passer dans les actes !

Le Président de la LICRA devrait s'en souvenir !
Le ver est dans le fruit
2010-04-02 01:11:17 UTC
Je n'aime pas Zemmour qui ne partage qu'un seul avis : le sien. Mais force est de constater qu'il s'agit là plus d'une chasse aux sorcières qu'un réel dérapage de sa part.



Si vous avez vu l'émission ou l'extrait, il dit simplement que la majorité des trafiquants sont des noirs et des arabes en précisant que c'était un fait. Vous avez sans doute noté aussi que l'entrevue était intitulée par Ardisson dès sa diffusion : "Zemmour dérape". Choix orienté s'il en est ... À noter que la phrase sous-entend que les autres trafiquants ne sont ni noirs ni arabes, ce qui inclus potentiellement les blancs, les juifs, les asiatiques etc.

Par ailleurs, il semblerait que Zemmour ce soit excusé en fin d'émission en demandant à ce que ce passage soit retiré.



Si c'est un fait, en quoi est-ce raciste ? Suis-je raciste si je dis que la majorité des africains sont noirs ou des blonds sont blancs ? Non, c'est un fait. Est-ce raciste de dire que les gagnants des courses de fond sont fréquemment des Kényans ? Non, c'est un fait. Est-ce raciste de dire que la majorité des sans papier sont employés au noir par des employeurs qui en profitent, et ce souvent dans le bâtiment ? Non c'est un fait.

Et ces faits sont vérifiés par des études et des statistiques.



Le souci avec l'affirmation de Zemmour, c'est que pour garantir l'égalité il est interdit de faire des statistiques raciales sur les délinquants. Autrement dit, il n'y a pas de preuve formelle comme il le dit, mais seulement des témoignages comme celui de l'avocat qui a confirmé ses dires.

Ceci est surprenant, car en parallèle on a clairement identifié des quartiers qu'on a qualifié de difficiles. Pourquoi sont-ils difficiles ? Manque de travail, pas d'avenir, éducation défaillante, etc. Quelle population est-ce ? Ouvrière, immigration, etc. ? Je n'ai pas les statistiques, mais je pense qu'elles existent et permettraient d'étayer son affirmation ; j'aurai du mal à comprendre par exemple que dans un quartier où une certaine population est majoritairement représentée on ne retrouve pas cette proportion dans la délinquance. Ou il faut de solides arguments pour expliquer la différence. Il doit y en avoir puisque dans cet réponse de la licra, il évoque la délinquance financière où «On ne voit en effet guère "d'arabes et de noirs"» ...



Bref, peut-être Zemmour a eu tord devant la loi de faire cette distinction, mais que sont les faits et la réalité ? Seuls eux peuvent trancher dans ce débat il me semble. Comme il est rappelé dans la lettre de la licra, «81,8% des personnes détenues [...] étaient de nationalité française». Très bien. N'est-ce pas aussi se voiler la face : pour bien combattre la délinquance, ne faut-il pas aussi en connaître les origines et ceci ne passe-t-il pas en partie sur la connaissance de cette répartition (ce n'est qu'un outil d'analyse qui ne sert plus une fois l'analyse faite) ? En connaissant mieux cette répartition par quartier, d'abord économiquement, mais aussi pourquoi pas culturellement et issue de quelle origine (un parent immigré aura plus de mal à aider scolairement ses enfants qu'un autre), on pourrait mieux prévenir la délinquance, si on le voulait et mettait les moyens.



Au nom de l'égalité, doit-on aussi interdire de faire des statistiques sur l'accidentologie routière par sexe ?



La phrase de Zemmour tient plus d'un amalgame et de l'expression potentielle d'un préjugé que de racisme, ce qui peut choquer mais n'est pas en soi un drame. Pour rester dans le bien pensant et le politiquement correct il aurait dû dire quelque chose comme : la majorité des trafiquants sont des personnes issus de quartiers où la population est en difficulté économique et en marge de la société par défaut d'éducation dû en partie à l'histoire immigrée de leur famille ou par manque d'intégration. Avouons que c'est nettement plus facile à dire et tellement plus vague.
anonymous
2010-04-02 00:31:24 UTC
J'en pense que outre une loi interdisant formellement la burqua et PARTOUT il faudrait interdire les oeillères ches les associations comme la LICRA qui défende une vision idéale de la france que nous ne retrouvons pas dans notre quotidien
Auréliane
2010-04-02 13:21:31 UTC
"On voit que Zemmour est malheureusement devenu un people vu que la lettre écrite par la Licra est publiée dans Gala".



J'aime bien ta façon de penser : Zemmour est un people car ceux qui l'attaquent le font via un journal people.



Je vais faire comme toi : je vais envoyer une lettre à une société s'occupant de débiles mentaux. J'en concluerais que tu en fais partie.
?
2010-04-02 03:30:21 UTC
E. Zemmour est ... un people par choix ou on essaie de le faire passer pour tel ?

L'attaque de la Licra est-elle un reproche fait à Zemmour de s'être rendu à l'émission de T. Ardisson ?

Lui, je pense qu'il peut le regretter, voir sa réponse que je recopie car le lien ne sera pas éternel,

Beaucoup de bruit pour de simples paroles, voir par ailleurs l'autre lien joint plus bas, sur un rapport du Sénat de 2001 :

Beaucoup de bruit, il faut occuper les foules ou on ne change pas une équipe qui gagne .. ?







http://allainjules.wordpress.com/2010/03/23/excuses-deric-zemmour-a-la-licra/

LA RÉPONSE DE ZEMMOUR AU PRÉSIDENT DE LA LICRA

Monsieur le Président,

Je fais suite à notre rencontre





Je fais suite à notre rencontre à l’instigation de mon avocat, Olivier PARDO. Cette rencontre nous a permis de nous rendre compte qu’il y avait bien eu un malentendu et une confusion non seulement dans la reprise de mes propos par les médias, mais également dans l’analyse qui a pu ensuite en être faite et qui a conduit à ce déchainement médiatique à mon encontre.

En effet, je n'ai jamais dit contrairement à ce qui a pu être colporté dans les médias que «tous les délinquants sont Arabes et noirs», mais que «la plupart des délinquants sont Arabes et noirs.»

La mise en scène tout de gouaille cynique d’un Ardisson sur Canal +, qui prévient d’avance par un panneau comme dans les dessins animés de Tex Avery : «Attention, Zemmour dérape», et qui mime un effarement scandalisé d’autant plus surjoué qu’il est enregistré et inséré a posteriori, tandis que pendant l’émission, il avait pris un air patelin, pour me glisser à l’oreille : «tu as un rôle très important dans la société de dire les vérités qui dérangent…Ne t’inquiète pas, je te protégerai au montage…» Car si mes propos étaient si infâmes à ses yeux, que ne les a-t-il coupés au montage ?

D’autres sont allés plus loin. J’aurais déclaré : «tous les Arabes et noirs sont délinquants.» C’est ainsi que l’a pris – ou a voulu le comprendre- un membre éminent du CSA, Rachid Arhab, qui a rétorqué à la cantonade : «on peut être Arabe et membre du CSA». Mais était-ce le sujet ? Des journalistes m’ont même demandé si j’avais voulu dire qu’ils «étaient délinquants parce qu’arabes et noirs». Et ils se sont étonnés que je refuse de leur répondre.

Je n’ai bien entendu pas voulu dire tout cela. Je connais trop la souffrance réelle de mes compatriotes «Arabes et noirs», honnêtes travailleurs, parents intègres, qui se sentent «salis» par les exactions des bandes de jeunes gens qui ont la même origine qu’eux. Je le sais d’autant mieux qu’avec mon patronyme, je me souviens du temps pas si lointain – les années 70- où une bande de truands célèbres – les frères Zemour – défrayaient la chronique criminelle, la honte dans les yeux de mon grand-père; et accessoirement, l’attente interminable dans les aéroports pour la vérification vétilleuse – et sans ordinateur- de mon identité. Mon grand-père souffrait en silence pour «son nom traîné dans la boue», mais il n’a jamais prétendu que nos homonymes n’étaient pas des brigands de grand chemin !

On a volontairement oublié que ma désormais fameuse phrase n’était qu’une réponse aux arguments développés par les autres intervenants selon laquelle «la police n’arrête que les Arabes et noirs». Cette double «stigmatisation» – et de la police républicaine – et des «Arabes et noirs» ne choque personne. Les «Arabes et noirs» peuvent être distingués du reste «de la communauté nationale» s’ils sont héros ( le livre de Thuram exaltant les héros noirs) ou victimes. Dans tous les autres cas, il est infâme de les distinguer. Cette injonction universaliste conviendrait assez bien à mon tempérament assimilationniste. J’ai tendance à ne voir dans tous les Français que des enfants de la patrie, sans distinction de race ni de religion, comme dit le préambule de notre Constitution.

Mais voilà que l’on me reproche aussi cette position, que l’on juge désuète, très IIIème République, exhalant un fumet néo-colonialiste. Au nom du droit à la différence, de la modernité, on doit pouvoir exalter ses racines et l’enrichissement d’une société multiculturelle. Mais quand vous avez l’outrecuidance de montrer l’envers de ce décor riant, on redevient furieusement universaliste !

J’ai eu le malheur d’ajouter : c’est un fait ! J’aurais sans doute dû ajouter «malheureusement». Je ne me réjouis ni pour eux ni pour la société française; mais l’autruche n’est pas mon modèle. On me rétorque un peu facilement qu’il n’y a pas de statistiques ethniques pour prouver mes dires. Pourtant, devant une commission parlementaire du Sénat, Christian Delorme, surnommé «le curé des Minguettes», ne déclarait il pas : « en France, nous ne parvenons pas à dire certaines choses parfois pour des raisons louables. Il en est ainsi de la surdélinquance des jeunes issus de l’immigration qui a longtemps été niée, sous prétexte de ne pas stigmatiser. On a attendu que la réalité des quartiers, des commissariats, des tribunaux, prisons, impose l’évidence de cette surreprésentation pour la reconnaître publiquement. Et encore, les politiques ne savent pas encore en parler.»

Il y a quelques années, une enquête commandée par le ministère de la justice, pour évaluer le nombre d’imans nécessaires, évaluait le pourcentage de «musulmans dans les prisons» entre 70 et 80%. En 2004, l’islamologue Farhad Khosrokhavar, dans un livre «L’islam dans les prisons ( Balland) confirmait ce chiffre. En 2007, dans un article du Point, qui avait eu accès aux synthèses de la Direction Centrale de la Sécurité Publique ( DCSP) et de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) on évaluait entre 60 et 70% des suspects répertoriés issus de l’immigration. Il y a près de dix ans, la commissaire Lucienne Bui Trong, chargée des violences urbaines à la direction centrale des RG relevait que 85% de leurs auteurs sont d’origine maghrébine. Dans un article du Monde, du 16 mars 2010, les rapports des RG sur les bandes violentes, établissaient que 87% étaient de nationalité française; 67% d’origine maghrébine et 17% d’origine africaine. La «plupart» est donc, au regard de ces chiffres, le mot qui convient.

Mes contempteurs pourraient d’ailleurs me rétorquer que ces chiffres prouvent bien que les personnes issues de l’immigration sont défavorisées, puisque depuis Victor Hugo, on sait bien que c’est la misère qui crée la délinquance. On pourrait aussi rappeler que dans tous les pays d’immigration, les derniers arrivés donnent souvent les gros effectifs à la délinquance – Irlandais dans l’Amérique du XIXème siècle, Marocains dans l’Israël des années 50, Russes aujourd’hui. Ces arguments ne sont d’ailleurs pas sans fondement, mais on ne me les présente nullement. On exige seulement que je me taise.

On me reproche aussi de contester le principe de «discrimination». Mais je continue de penser que le concept même de «discrimination» est dangereux, qu’il pousse à la délation et l’irresponsabilité. Depuis quand n’a-t-on plus le droit en France de contester le bien fondé d’une loi ? Cette question des discriminations est potentiellement explosive dans un pays égalitaire comme la France. Quand certains grands patrons déclarent qu’ils n’embaucheront plus désormais que «des gens issus de l’immigration, et en tout cas pas des mâles blancs», c’est aussi une discrimination, mais personne ne s’en soucie. C’est pour éviter ces querelles sans fin que j’explique que « la discrimination, c’est la vie », c’est à dire la liberté de choix. Il faut traiter les problèmes réels autrement. En tout cas, on peut en débattre dans un pays libre.

Il existe aujourd’hui une ambiance délétère dans le débat démocratique français. Le pays de Voltaire :« je ne suis pas d’accord avec vous mais je me battrai pour que vous puisiez le dire » devient le pays de Torquemada qui tue l’hérétique pour sauver son âme. Pourquoi les journalistes qui prétendent faire un portrait de moi, s’empressent ils de demander à mes employeurs s’ils me garderont leur confiance ? Il y a aujourd’hui en France une ambiance maccarthyste qui réclame «l’interdiction professionnelle» comme exutoire des dérapages. C’est ma mort sociale qui est réclamée.

Notre rencontre a eu le mérite d’ouvrir un dialogue qui je l’espère pourra se prolonger, hors de l’enceinte d’un tribunal.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de mes sentiments distingués.

Eric ZEMMOUR





Chiffres du sénat datant de 2001 :

http://www.senat.fr/rap/r01-340-1/r01-340-117.html


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